Un article de WWF Europe, le 14 juin 2017.
Le document de position du WWF fait valoir que la bioénergie a un rôle à jouer dans la dé-carbonisation du système énergétique de l’Union Européenne. Mais les critères de durabilité de la bioénergie proposés par la Commission européenne dans sa refonte de la directive européenne sur les énergies renouvelables sont profondément viciés. Des règles plus strictes sont nécessaires pour que la bioénergie utilisée dans l’UE offre des avantages climatiques réels sur l’alternative fossile.
L’UE devrait avoir des critères de gaz à effet de serre en fonction d’une évaluation complète du cycle de vie, y compris tous les facteurs pertinents, et selon un calendrier pertinent pour le climat. En l’absence de cela, l’UE devrait :
1. Éliminer des subventions et des incitations pour les cultures de biocarburants spécialement conçues, ce qui est peu susceptible d’être une bonne utilisation des terres du point de vue du climat. Pour des raisons pragmatiques, le WWF admet que cela pourrait se faire progressivement, par exemple conformément à la proposition de la Commission d’une réduction initiale du plafond sur les biocarburants à base de nourriture de 7,0% à 3,8%.
2. Éliminer les subventions et les incitations (primes) à l’utilisation de tige et de souches. Les résidus de récolte moins grossiers tels que les hauts des arbres et les branches devraient rester éligibles, mais seulement s’ils sont utilisés dans des installations utilisant une cogénération à haut rendement (c’est à dire Récupération de la chaleur pour une autre utilisation).
3. Veiller à ce que les déchets et les résidus ne bénéficient de subventions ou d’incitations que s’ils n’ont aucune utilisation alternative significative, que ce soit pour la nourriture, l’alimentation animale ou les matériaux biologiques (principe d’utilisation en cascade).
L’UE devrait définir des exigences strictes en matière d’efficacité – et appliquer ces derniers et les autres critères de durabilité à tous les utilisateurs de combustibles à biomasse de plus de 1 Méga Watt.
Enfin, l’UE doit reconnaître que la bioénergie ayant véritablement une faible teneur en carbone pour les déchets et résidus restera une matière première rare dans l’UE par rapport à la demande énergétique totale.
La bioénergie est donc peu susceptible de contribuer de manière importante à la décarbonatation ou à la sécurité énergétique globale de l’UE, et la majeure partie de l’approvisionnement énergétique de l’UE en 2050 devra provenir de sources telles que l’énergie éolienne et solaire.
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