Un article de RTBF, publié le 11 février 2016, par Barbara Schaal.
Il y a quelques années encore, c’était l’équipement à avoir pour sa maison : plus pratique et simple d’utilisation qu’un poêle à bois ou qu’une cheminée, plus écologique qu’un chauffage au mazout.
Le poêle à pellets et ses petits granulés de bois ont connu leurs heures de gloire. Mais depuis au moins deux ans, les ventes sont en perte de vitesse. La faute notamment au prix du mazout, un combustible bien plus avantageux aujourd’hui.
Alors : le poêle à pellets est-il condamné ? Ou s’agit-il d’un simple passage à vide ?
Il y a deux ans et demi, Bernard François, patron du groupe éponyme, rachetait un site de production à Thimister. « Vous imaginez un petit peu une machine à saucisses dans laquelle vous avez une filière et des trous. Plutôt que la saucisse sorte, là vous avez des petits boudins de bois. » Malgré une surproduction en Wallonie et la concurrence de l’étranger, ce patron l’assure : pour lui, les affaires marchent plutôt bien.
Le pellet comme appoint
Un enthousiasme que ne partage pas ce vendeur de combustibles, rencontré à Herstal. Aujourd’hui, même les clients qui ont un poêle à pellets privilégient le mazout, en ce moment moins cher. « Certains clients, quand ils passent leur commande, expliquent que leur cuve n’a plus eu de mazout depuis deux ou trois ans, mais que maintenant ils préfèrent repasser à ce type de chauffage, nous répond Jo Piron. Et veulent, par exemple, garder le pellet comme appoint quand il fera plus froid. » Dans le bâtiment d’à côté : un magasin de poêles justement. Design épuré et innovations technologiques. Les fabricants de poêles à pellets redoublent d’ingéniosité pour se démarquer. Mais le succès n’est plus au rendez-vous.
« C’est quelque chose que tout le monde voulait essayer. Tout le monde a eu un attrait pour le poêle à pellets. C’est la première fois qu’on rencontre un tel succès commercial. Mais aujourd’hui, la chute est tout aussi spectaculaire« , affirme Christophe Sion. Ici, depuis deux ans, les ventes de poêles à pellets baissent chaque année d’un quart. Pourtant, ce responsable veut rester optimiste. D’autant plus que sur le long terme, l’évolution des cours du pétrole est quasi impossible à prédire.
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