Un article de La Voix du Nord, par Lionel Maréchal, le 05/12/2015.
Commentaire
Il y a un mois, le maire d’Anor nous disait que les travaux devaient débuter dans quelques semaines. Aujourd’hui c’est pour mi-2016.
Il y a un mois, le maire d’Anor nous disait que le coût des travaux serait de 14,5 M€. Aujourd’hui c’est 19 M €.
Comment, dès lors, croire ces gens à géométrie variable lorsqu’ils nous disent que cette usine ne polluera pas! On voit clairement que ce projet est foireux, qu’ils ne savent pas où ils vont et qu’ils ne trouvent ni le financement, ni les 9000 ha de bois vert dont ils auraient besoin chaque année !!
Jean-Luc Perat dit qu’il n’est pas un inconscient, mais il ne donne aucune explication sur la modification de la demande de Jeferco qui vise à utiliser des bois souillés. Et c’est le préfet qui a donné cette information au maire d’Ohain !! Quand à Jeferco, lorsqu’on lui donne la parole, il refuse de la prendre et laisse le maire d’Anor jouer le porte-parole, se contre-dire et s’enliser à sa place.
Et une petite rectification : ce n’est pas 210 000 tonnes de bois vert par année dont aura besoin cette usine à gaz carbonique mais 262 500 T.
Et voici le commentaire du forum d’Aubépine sur cet article :
La MASCARADE CONTINUE ! Depuis le début, le promoteur et le Maire d’Anor, mentent à tout le monde de façon éhontée et insistent grossièrement pour faire passer à n’importe quel prix ce projet démentiel d’usine de pellets. De façon indirecte, et dans une totale discrétion (c’est vrai que la communication est primordiale, comme le dit si bien Monsieur Pérat dans l’article ci-dessus) de la part du promoteur aux abonnés absents et spécialiste du déguisement en courant d’air, nous avons appris que le processus de fabrication va utiliser des bois souillés par des peintures, du vernis, de la colle… la classe… B comme on nous l’explique. Merci à Monsieur le Maire d’Ohain qui a dévoilé le pot aux roses à la presse.
Si ces rebuts sont brûlés dans la chaudière de biomasse, bravo pour l’augmentation de pollution qui s’ajoute aux 290 tonnes prévues, si les déchets sont inclus dans le pellet… Ah ben, c’est pareil, ils vont eux aussi partir en fumée. Globalement, c’est un peu plus tordu comme conception de développement durable, les pellets seraient brûlés ailleurs, autant les envoyer aux voisins. Merci les gars ! Signés les habitants européens (nous sommes européens) qui pourront respirer la fumée des pellets made in Anor (selon une formule de Dutronc : Merde in Anor).
Pour résumer, tout cela montre avec brio, que l’approvisionnement en bois n’est pas assuré (il faut 262 000 tonnes de bois) et que les promoteurs du projet sont prêts à tout pour faire du chiffre. Au fait, parlons du process technique dans ce cas de figure : faites passer du bois souillé dans les machines produisant les pellets et CRAC ! Ces machines sont capricieuses et ne tolèrent pas différents sortes de bois au risque de casser le dispositif fort coûteux alors, vous pensez ! Des bois imbibés de colle, de vernis, ça va rendre les machines instables voire dangereuses.
Donc, que l’on ne nous raconte pas des sornettes, Jeferco ne va pas abîmer son outil de travail ! Tout ce bois issu des déchetteries sera finalement brûlé dans la centrale de biomasse puisque dans le tri des bois, il est prévu que les sections inférieures à 14 cm de diamètre iront directement dans la chaudière. Nous n’inventons rien, c’est dans l’étude d’impact (nous, on l’a lue n’est-ce pas !), nous ne sommes pas non plus des menteurs c’est ce que nous répétons depuis le début de cette sale affaire environnementale.
Franchement, quand on lit de telles inepties, quand, vous, les promoteurs du projet, vous êtes capables de faire de tels modifications et de vous aventurer dans l’inconnu et l’irresponsable sans consulter les habitants, on peut s’attendre au pire. DU GRAND N’IMPORTE QUOI !
Messieurs, ayez le courage d’expliquer publiquement votre projet sans vous retrancher derrière des études incomplètes, des enquêtes partisanes, sans cacher la vérité, en étant d’une transparence exemplaire. NOUS NE LÂCHERONS RIEN !
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